je m’enverrai un texte tous les jours
pour faire durer quelque chose,
le vent qui fait danser,
le ventelet je l’appelais quand il était jeune et vert,
le venteloup maintenant qu’il hurle avec les briques,
personne comme lui ne nous prend tels que nous sommes
nous fait danser tous autant que nous sommes
les pêcheurs qui ne parlent qu’à la mer
les passants au bout de leur laisse
les vieux et leurs yeux qui font semblant de chercher,
les poèmes comme ils viennent,
le reste peut bien passer par-dessus la rambarde
c’est moi qui ramasse