demain je vais alors m’absenter.
quelques heures, pas longtemps.
il est du feu dans la cheminée et
cinq danses rituelles en suite.
à quelqu’une je veux la lui dire
l’absence demain, le feu, Mana.
aussi je vais servir un whisky, le
Jameson que je buvais à Dublin.
j’ai photographié mon ombre
pour la lui envoyer au cours du
chemin parcouru, la pensée de
l’absence demain matin là-bas.
ce n’est pas pour longtemps, c’est
nouveau, du futur peut-être.
j’espère en les innovations pour
le corps, non inclusives, douces,
accompagné tu sais et tant bien.
regarde le nombre de syllabes
faisant ainsi ligne après ligne,
six à peu près, dix ? ne compte pas.
dix-huit heures, c’est mon heure,
un livre un manuscrit un verre,
un dix-huit heures plutôt poème.
je l’essaie infini dans cette page,
il sera bien sûr achevé inachevé,
le temps le veut l’impose. c’est de
main l’absence, quelques heures,
pas longtemps j’espère là-bas et
de retour. écrire la présence et,
maintenant les flammes oranges,
le piano d’André Jolivet, Mana,
pour sourire, le lampadaire oui,
le feu ronfle c’est son bruit oui,
le piano dévale parfois et je vais
au manuscrit. se relire qu’est-ce ?
je lis, le poème a pu dire cela et
Jean de Breyne
LITS
Vient de paraître